Articles

Saké japonais et Nihonshu : ce que l’Occident ne comprend pas toujours

Image
  O Saké, c'est délicieux mais c'est à boire avec modération !   Le saké, ce malentendu culturel Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le saké – prononcez o-saké お酒, dans sa forme polie – n’est pas forcément cet alcool de riz fort que l’on imagine. Au Japon, le mot saké 酒 désigne en réalité l’alcool en général. C’est un terme générique. Ainsi, si vous entrez dans un bar ou un restaurant et demandez simplement du saké, il est probable qu’on ne sache pas exactement quoi vous servir. Le mot peut désigner aussi bien de la bière, du vin, du whisky, du pastis… que du nihonshu (le vrai "saké japonais") ou du shōchū. D’où vient cette confusion ? Lorsque le Japon s’est ouvert à l’Occident, le nihonshu 日本酒, alcool de riz traditionnel japonais, est devenu un symbole culturel. Les Occidentaux ont alors traduit ce mot simplement par “saké”, pensant qu’il ne désignait que cette boisson-là. Pourtant, même au Japon, cette ambiguïté est courante. Cela vient sans doute du fa...

Tanabata 七夕 — La fête des étoiles d’Orihime et Hikoboshi

Image
  Exposition Rendez-vous aux Jardins 2o18 © Éric Petr   Chaque 7 juillet, le Japon célèbre   Tanabata 七夕 , aussi appelée la "fête des étoiles". Ce matsuri 祭り haut en couleurs voit les rues et les maisons se parer de branches de bambou ornées de   tanzaku 短冊 , ces petits papiers multicolores sur lesquels chacun inscrit un vœu. Suspendus aux feuillages, ces souhaits dansent au vent, dans l’espoir d’atteindre les cieux.   Des origines célestes Tanabata trouve ses racines dans la fête chinoise   Qīxī 七夕 , littéralement "la nuit du septième mois", et s’est mêlée, au fil du temps, aux traditions japonaises, notamment celles de   O-Bon お盆 , fête dédiée aux esprits des ancêtres. Si les récits varient selon les régions, la légende fondatrice reste inchangée : une histoire d’amour céleste entre deux étoiles séparées.   Orihime et Hikoboshi : une légende d’amour cosmique Orihime 織姫 , la princesse tisserande, vivait sur les rives de la Voie lactée, appelée ...

Entrer dans une maison au Japon ou l’art de se déchausser, une frontière invisible mais essentielle

Image
               Tōkyō | Rikugi-en Au Japon, retirer ses chaussures avant d’entrer dans une maison, un restaurant traditionnel, un temple ou même certains musées, est une règle fondamentale. Ce geste, qui peut sembler anodin, revêt une  dimension culturelle, symbolique et hygiénique profonde . Pourtant, cette pratique est souvent mal comprise, voire négligée, par les visiteurs étrangers. L’entrée japonaise, appelée  genkan , se situe au niveau du sol extérieur. Elle constitue un  espace liminaire entre le monde extérieur (soto) et l’intérieur intime de la maison (uchi) . La maison étant traditionnellement surélevée, on y « monte » littéralement – un geste appelé  agare . Dans cette transition, un point crucial doit être respecté :  ne jamais poser le pied nu ou en chaussette sur le sol du genkan , pas même une fraction de seconde. De même, une fois que vous êtes monté dans la maison, il est  strictement interdit ...

Le Japon face à ses déchets : un modèle inspirant pour l’Europe

Image
  Photographie Nikon F3, Nikkor H85 f1.8 Film Fuji C400 © Éric Petr | Tōkyō, 2o24   ✨ 🇯🇵 Le Japon, pionnier dans la gestion des déchets Le Japon est reconnu comme l'un des pays précurseurs en matière de traitement des déchets. Dès les années 1960, il a mis en place des politiques ambitieuses de retraitement, avec un système de tri sélectif particulièrement exigeant. Malgré une culture du suremballage, le pays a su maintenir un haut niveau de contrôle de son impact environnemental. Si la Suède et le Danemark ont été parmi les premiers à valoriser énergétiquement leurs déchets (la Suède dès les années 1950-60, le Danemark dans les années 1970 avec l’introduction du couplage incinération-chauffage urbain), le Japon a développé ce modèle de façon significative dès les années 60, avec une forte accélération après le choc pétrolier de 1973–75. Dans les années 1990–2000, le Japon a modernisé ses infrastructures, intégrant la valorisation énergétique au ...

La Couleur au Japon

Image
  💚 🧡 ❤️ ou bien 💙 💛 ❤️ ?  Au Japon, si vous êtes arrêté au feu rouge et qu’on vous dit « bleu », c’est que le feu tricolore est passé au « vert » et que vous pouvez redémarrer votre voiture.   De même, si vous approchez d’un carrefour et qu’on vous dit « jaune », c’est que le feu tricolore vient de passer à l’ « orange » , et que vous devez vous arrêter.   Eh oui, culturellement, un Japonais et un Français verront la même couleur, mais la nommeront différemment.    Amusant, n’est-ce pas ?   Sur la photo, vous voyez un tchawan moushi 茶碗蒸し avec du foie de poisson.  Le tchawan moushi est un flan salé aux œufs, et au dashi, agrémenté de légumes, de crevettes  ou d'autres ingrédients.  Sa texture est très délicate en bouche, et son goût  très subtil.   Il est souvent servi en entrée.     Nippon Japon & Étiquette : Us & Coutumes Une page de ce blog dédiée au mode de vie, à l'étiquette, aux coutumes et au re...